Audio de l’Interview Rencontre Créative avec Maryse Stonge
créativité

La Créativité pour Maryse

« La créativité de faire quelque chose qui est à l’intérieur de nous, qui ne nous est pas dicté. D’avoir une idée originale, une manière de faire qui est différente de ce qui est prévu à la base. »

« Il faut prendre chaque personne comme une personne différente, chacun a ses besoins. »

« Avoir son entreprise, c’est vraiment un outil de croissance personnelle. »

Se demander : « Qu’est-ce que je veux vraiment dans la vie ? »

intuition

L’intuition pour Maryse

« Être à l’écoute de soi, par confiance. Souvent on va comme banaliser ces pensées-là. Si c’est une émotion, écoute ton émotion. »

« Ah non, je ne le sens pas, je ne vais pas là ! »

« Il faut revenir à l’intérieur de nous ! Apprendre à s’écouter, à se connaître, à écouter nos besoins. A dire « non » quand quelqu’un nous demande quelque chose si je ne le sens pas ! »

« Apprendre à s’aimer, c’est se donner du temps, de l’espace ! »

clé créativité

Les Clés créatives de Maryse

Ecrire régulièrement tout ce qui est important : on matérialise les idées.

Avoir un agenda et l’utiliser.

Cultiver régulièrement ses énergies hautes, ce qui nous donne de l’énergie.

Faire des activités créatives pour développer ce muscle.

« Apprendre à s’aimer, c’est se donner du temps, de l’espace ! »

« Je pense que pour se rappeler ce qu’on aime, c’est facile : on redescend à notre enfance et on se demande qu’est-ce qu’on aimait faire quand on était petit ! »

« Ça dérange ? J’y vais ! »

Maryse a toujours été très créative. Elle est persuadée que les plus petits ont besoin de développer et de garder leur créativité, véritable outil indispensable pour se comprendre en tant qu’être humain. La créativité leur permet d’évoluer tant au niveau des émotions que de la confiance en eux. Elle a donc créé son propre métier, sa propre entreprise : www.immuart.com.

« Chante ton âme, joue ton coeur de son plus bel instrument. »

Maryse Stonge
Maryse Stonge

Peux-tu te présenter Maryse ?

Maryse Stonge : Je suis Québécoise, j’ai démarré une activité en éducation artistique en décembre 2013. A la base, j’étais une artiste (j’ai étudié en musique, en art…). J’étais tiraillée entre les deux, comme si je ne pouvais pas faire les deux au collège. On pouvait aller soit en musique; soit en art. Mais il fallait faire un choix entre les deux. Suite à ça, je suis allée étudier en éducation de l’enfance (puéricultrice). Je voulais avoir quelque chose de stable et travailler avec les enfants. Puis je me suis rendue compte que j’étais vraiment une entrepreneure. Ca s’est fait naturellement : j’ai des amis qui me demandaient si je faisais des cours. Donc tout naturellement j’ai développé un concept qui est de donner des cours de musique et d’art pour les enfants de 0 à 5 ans. On est des professionnels en éducation pré-scolaires. On donne quatre types de cours :

  • de la musique,
  • de l’art,
  • de la littérature,
  • et du yoga / sport

On se déplace dans les (garderies) crèches ou les écoles. Je donne aussi des cours privés de chant et de guitare. Et je donne des cours de guitare pour les plus grands.

Comment tu en es arrivée là ? Est-ce que c’est un métier qui existe au Québec ?

Maryse Stonge : J’ai pas aimé le marché du travail au niveau de l’éducation de l’enfance, puis je sentais qu’il y avait quelque chose que moi je pouvais apporter à ce niveau-là.

Je suis tombée malade, j’ai été en arrêt pendant une semaine complète. Cette semaine-là m’a aidée à réfléchir à « qu’est-ce que je veux vraiment dans ma vie ? » Je me suis alors rendue compte que je donnais de l’énergie à tout le monde. C’est comme si je prenais de l’énergie et j’en donnais partout, puis je ne donnais pas cette énergie à moi-même.

C’est là que j’ai réalisé : je vais me créer un site web, puis je vais offrir mes services qui partent de moi, parce que j’ai quelque chose à offrir. J’avais le feeling que c’était ça que je devais faire. Puis 1 semaine plus tard, après avoir lancé mon site web, j’avais déjà tous mes cours complets.

Mais maintenant ça fait 6 ans, donc ça se fait plus naturellement, c’est le bouche à oreille, et le référencement est fait par un professionnel !

Est-ce que tu as dû dépasser un peu le regard des autres par rapport à ton activité ?

Maryse Stonge : Non, pas vraiment. Mais j’ai toujours été un peu extravertie. J’ai eu le regard des autres pour certaines choses car j’ai toujours voulu travailler et voyager.

Si je peux donner aussi un conseil : l’entreprise, c’est vraiment un outil de croissance personnel. Vraiment. On va apprendre ce qu’on a besoin d’apprendre dans la vie. Des fois ça peut nous coûter cher, mais à mon avis, c’est un des outils extrêmement puissants. En soi de démarrer une entreprise, c’est un gros travail sur soi.

Aurélie : Et même au niveau du management, c’est important d’être créatif aussi !

Maryse Stonge : Il faut prendre chaque personne comme une personne différente, chacun a ses besoins. Et puis, on le voit même dans le système scolaire : à la base on est comme des numéros. C’est pour ça que je vais faire des ateliers dans les crèches et les écoles. C’est de permettre aux enfants de savoir que la musique existe, que l’art existe, que la danse existe, qu’ils ont un moyen d’extérioriser leurs émotions, mais aussi leurs passions. Il manque ça dans l’éducation.

Et pourquoi tu vises un public aussi jeune ?

Maryse Stonge : Beh parce que c’est eux qui vont changer le monde ! On ne peut pas changer le monde avec les adultes, le mal est fait malheureusement. Par contre, ce que je trouve intéressant, ce sont les parents des enfants. Souvent ils viennent prendre des cours avec moi. C’est plus difficile pour les adultes : ils prennent un cours et de disent « c’est trop de sortir de ma zone de confort ».

Les enfants, ça pleure. Quand je sors la guitare… tous les enfants viennent s’asseoir autour de moi et me regardent comme si j’étais quelque chose de merveilleux. Ils vont être calmes, attentifs. Donc la musique, ça leur sert, sinon ils continueront de pleurer comme ça…

Dans tes clients, tu as des parents qui sont prêts à payer pour des services qui apportent davantage de créativité à leurs enfants ?

Maryse Stonge : Oui !

Aurélie : Et, puis ça a l’air de bien marcher si en plus tu as pu prendre 3 autres directrices avec toi !

Maryse Stonge : Oui, il y a de la demande. C’est avec ça que je vis. J’ai tout de même encore beaucoup beaucoup de dépenses. Avec EPR (formation Entraînés pour Réussir), j’apprends à automatiser mon entreprise. Mais la plupart des gens au sein de mon entreprise gagne plus d’argent que moi. C’est typique ça !

Aurélie : Oui, mais tu dois être très fière d’avoir pu développer une activité qui te ressemble, qui vient de toi et tu sers les autres et ça c’est grand !

Maryse Stonge : Oui, mais le problème c’est que je ne m’en rends pas forcément compte. Je suis tellement dedans tout le temps. Mais comme je disais tout à l’heure quand j’en parle, je me dis c’est vrai Maryze, dis-toi le : tu as fait quelque chose de grand ! Il y a la notion d’humilité, le fait de rapetisser ce qu’on a réussi à faire, de s’écraser…

Aurélie : Et puis, te rendre compte de ça et d’être fière de toi, c’est ça aussi qui va te donner le fuel pour continuer à avancer !

Maryse Stonge : Exactement !

Maryse Stonge créative

T’arrives pas justement à prendre du temps pour toi à côté ? Prendre du recul ? Faire des activités pour toi et pas forcément pour ton entreprise ?

Maryse Stonge : ça se fait surtout par période. Honnêtement, j’adore ce que je fais. Pour moi, de travailler, c’est ma passion. Mon entreprise, c’est ma passion ! C’est donc difficile pour moi de tracer une ligne entre les deux.

Des fois, je prends quelques jours off. Mais, moi me décrocher de l’entreprise, j’ai de la difficulté. Je pense que c’est peut-être un point à travailler… Mais en même temps, si je pars en voyage et que je ne pense pas du tout à mon entreprise, ça ne me rend pas aussi heureuse que ça. Ca me rend plus heureuse d’y penser et d’avoir des idées !

L’idée dans ces jours-là, c’est de me créer de l’espace pour faire venir d’autres idées.

Quand est-ce que toi tu as tes meilleures idées ? Dans quel type de moment ?

Maryse Stonge : Il faut que je sois dans une vraiment bonne énergie, pas qu’il y ait plein de petits problèmes. Il faut que je vienne de vivre par exemple une réussite.

Par exemple, j’ai signé un gros contrat un Montréal, et quand j’étais dans la voiture, j’ai eu l’idée de faire mon disque de méditation pour enfants. Cette idée m’est venue à ce moment-là : c’est comme si j’étais tellement dans une bonne énergie… C’est vraiment quelque chose d’important d’arriver à cultiver ses énergies hautes, c’est tellement important !

Une autre technique que je fai :, je fais beaucoup beaucoup de rétroactions. A chaque année par exemple, je vais faire une sorte de retour sur mon année passée. Ca permet de planifier son année aussi.

Je prends beaucoup de temps pour voir ce que j’ai fait de correct, de pas correct…

Quand tu mets tout ça par écrit, est-ce que tu penses à plus de choses que si tu le faisais simplement dans ta tête ?

Maryse Stonge : Quand j’écris, c’est surtout sur le passé. Mais il y a des idées que je ne développerais probablement pas autrement. Par contre, ces idées vont travailler en moi par la suite. Donc, oui, je réponds oui à cette question ! Parce que si je n’avais pas fait ce travail, et bien l’idée n’aurait pas fait son chemin…

D’ailleurs, j’adore le « journaling », le fait de tenir un journal et d’écrire tous les jours. Je le faisais beaucoup au collège : j’avais mon agenda et j’écrivais tous les jours ce qui se passait. Pour moi ça a toujours été important pour moi d’écrire et de mettre sur papier. Puis, pour mon entreprise ça laisse des traces, c’est vraiment pratique !

Aurélie : Donc tu arrives à écrire tous les jours sur un journal ou sur un document ?

Maryse Stonge : Oui, dans mon agenda.

Et, si je peux donner un conseil aux entrepreneurs, c’est d’avoir un agenda, et de l’utiliser. C’est important d’avoir cette habitude dès le début. Parce que quand l’entreprise grandit, et qu’on a déjà l’habitude, c’est beaucoup plus facile ! Et il y a de quoi perdre la tête quand on gère en plus des personnes !

Oui, pour moi quand on écrit, on matérialise notre idée. On la rend matérielle. J’ai l’étrange conviction en moi que les choses se créent plus facilement quand on les écrit.

Et puis ce qui est important on va l’écrire, et ce qui ne l’est pas on ne va pas l’écrire. Comme si en même temps ça venait parler à notre subconscient.

Aurélie : Finalement, c’est une auto-thérapie aussi !

Maryse Stonge : Ah oui !

Une question qui revient souvent : les gens ne se trouvent pas créatifs. Quels sont tes conseils pour les gens qui voudraient développer leur créativité ?

Maryse Stonge : Bah en fait moi je vais aller à l’opposé, et je vais dire : « Tout est créatif. Même une équation mathématique est créative ! » Je crois que le système scolaire a camouflé la créativité, mais tout est créatif. Par exemple l’idée que l’on a eu quand on s’est fait à manger… Je trouve qu’un dentiste est un artiste. Faire un plombage est créatif. Donc c’est peut-être de changer notre image de la créativité… Et de prendre le temps d’observer dans quoi on est créatif. Ca peut être sur la manière de placer les fruits dans le bol sur la table ! Je pense que la créativité est partout. C’est juste de prendre le temps d’observer dans quoi on fait les choses d’une manière plus créative.

Aurélie : Oui, les choses que l’on fait différemment ! C’est là aussi qu’on voit ce qui est important et ce qu’on fait différemment.

C’est quoi pour toi la créativité ?

Maryse Stonge : La créativité de faire quelque chose qui est à l’intérieur de nous, qui ne nous est pas dicté. D’avoir une idée originale, une manière de faire qui est différente de ce qui est prévu à la base.

Qu’est-ce que tu fais pour développer ce muscle de créativité ?

Maryse Stonge : C’est souvent intense ! Je suis très humoristique (les blagues ça n’arrête pas dans mon cerveau). Je crois que je suis beaucoup en hyperactivité ! J’ai beaucoup d’idées qui viennent. Ca arrive que j’appelle une amie pour lui dire « hey, j’ai une idée d’entreprise pour toi ! »

Je ne vois même pas ça comme de l’aide parce que je pense qu’on est capable de s’auto-comprendre, s’auto-gérer, mais d’aller chercher un point de vue extérieur pour nous aider à être une meilleure personne… Je vais consulter parce que je vois bien que ça m’apporte énormément !

S’entourer de bonnes personnes, de bons spécialistes c’est vraiment important !

Si ça ne va pas bien dans notre tête, c’est difficile d’être créatif…

Si je te dis le mot « intuition », est-ce que ça te parle ? Comment tu fais pour suivre ton intuition ?

Maryse Stonge : OUI ! Et bien je suis mon intuition depuis que je suis toute petite…

Aurélie : Oui, donc tu as déjà développé ce muscle-là !

Maryse Stonge : Oui, mais je crois que tout le monde l’a. C’est juste que les gens ne vont pas nécessairement l’écouter. Moi j’essaye définir qu’est-ce qu’une intuition et qu’est-ce qu’une peur ? Parce que parfois c’est pas facile de faire la différence. Et bien une intuition c’est « clac, ça arrive comme ça ! » Tandis que les peurs c’est un ensemble de petites pensées qui ont fait que ça a créé une peur. Moi c’est beaucoup des rêves aussi : je rêve de choses qui arrivent. C’est ça aussi l’intuition.

Ca arrive que dans mon entreprise je me dise « ah non, je ne le sens pas, je ne vais pas là ! » Ca peut créer des frustrations, mais avec le temps on est vraiment à l’écoute de son intuition.

Qu’est-ce que tu donnerais comme conseil à quelqu’un qui veut développer son intuition ?

Maryse Stonge : D’être à l’écoute de soi, par confiance. Souvent on va comme banaliser ces pensées-là. Sois à l’écoute de ce que tu as eu comme pensées. Si c’est une émotion, écoute ton émotion. C’est un signal qu’on t’envoie dans ton corps dans ton esprit. Ca serait de revenir un petit peu à soi. Les gens sont beaucoup dans « ok, la société veut que je fasse ça… » Quand c’est ça on est sortis de nous ! Il faut revenir à l’intérieur de nous ! « Je suis une personne à part entière : je suis qui ? » Apprendre à s’écouter, à se connaître, à écouter nos besoins. A dire « non » quand quelqu’un nous demande quelque chose si je ne le sens pas ! Apprendre à s’aimer, c’est se donner du temps, de l’espace !

Aurélie : Et de faire des activités qu’on aime justement pour pouvoir développer sa super énergie.

Maryse Stonge : Oui, pas besoin que ça soit d’escalader le mont Everest. Parfois ça peut être simplement se faire couler un bain et se mettre des bougies.

C’est faire quelque chose chaque jour qui te remplit. C’est faire pendant 15 minutes quelque chose qui te fait du bien, qui te remplit ! C’est plus facile de donner à quelqu’un avec un verre plein qu’avec un verre vide !

Je pense que pour se rappeler ce qu’on aime, c’est facile ! On redescend à notre enfance et on se demande qu’est-ce qu’on aimait faire quand on était petit ! Ca va nous donner toutes les réponses.

Qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

Maryse Stonge : Je voulais être chanteuse et je voulais être professeur. J’organisais déjà des spectacles quand j’étais petite ! Je voulais être une artiste !

Aurélie : Finalement, tu as réalisé ton rêve d’enfant !

Maryse Stonge : Oui !

Quels sont les 3 livres qui t’inspirent le plus ?

Maryse Stonge :

  • Un qui m’a beaucoup aidée, c’est « The Miracle Morning » de Hal Erold.
  • Ensuite, il y a eu le « Minimalisme sacré » de Josée Anne SC, qui m’a beaucoup ramenée à l’essentiel.
  • Oh, et le livre d’Elisabeth Gilbert « Comme par magie », la célèbre auteure de « Mange, prie, aime ». C’est vraiment le must pour celui qui veut développer sa créativité.

Quelle est la personne qui t’inspire le plus ?

Maryse Stonge : C’est quelque chose qui va changer avec le temps. En ce moment, j’aime bien Nicolas Duvernois (Pur Vodka & Romeo’s Gin). Ce n’est pas parce que j’adore l’alcool, c’est parce que son parcours est très très inspirant. Il est parti de rien, sans subvention… C’est souvent les gens comme ça qui m’inspirent. Des gens qui sont partis de rien.

Est-ce que tu as une citation qui te vient en tête ?

Maryse Stonge : Une que j’avais inventée quand j’étais jeune : « Chante ton âme, joue ton coeur de son plus bel instrument. » Je trouve que c’est la créativité, le coeur de l’âme.

Si je te donne les 4 premières lettres de créativité, C-R-E-A, quel mot tu as envie de mettre instantanément pour chacune des lettres ?

Maryse Stonge :

  • C – Créativité
  • R – Rire
  • E – Energie
  • A – Amour

J’aime cet exercice-là !


Aurélie
Aurélie

Génératrice de créativité, je suis persuadée que celle-ci permet de développer son plein potentiel et ainsi vivre pleinement avec sa nature profonde !

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